Mon établissement à Pointe St-Charles, un quartier ouvrier, et l'époque vont finir par me pousser hors de l'intériorité et de l'intimisme et susciter mon éveil politique.
J'utilise parfois la référence photographique, les autres fois le dessin d'observation.
Mais surtout j'abandonne les contours pour me lancer à fond de train dans la superposition de taches et de plans et dans la création et l'emploi de motifs répétitifs abstraits. Il y a également passage aux empâtements et à la texture. Les touches demeurent des aplats, pas de mélanges ni de fondus, mais des applications par touches d'une même couleur à la grandeur et par couches successives et superposées. Je laisse toujours paraître les couleurs sous-jacentes et je tiens à laisser perceptible le mode de construction de l'image révélant la nature objective et artificielle du tableau.